jeudi 2 décembre 2010

Enregistrer sous ... WWF : écologie et technologie.

L’idée qui rend verts (ceux qui n'y ont pas pensé avant !).
On connaissait le .pdf, il faudra désormais compter avec un nouveau format : le .wwf ! Ecolo car non-imprimable, le .wwf a été imaginé par l’ONG comme une façon de réduire son empreinte carbone.

Mieux qu’une pétition, ou qu’un « n’imprimez ce mail que (bla-bla) … », ce nouveau format sous-entend une implication, de celui qui crée son document. «En enregistrant en .wwf, je fais un geste utile».

Le principe en vidéo :

Je ne sais pas si dans 5 ans, enregistrer en .wwf sera devenu commun et si cela aura épargné des hectares de forêts, mais l’idée a le mérite de susciter la curiosité. En développant ce petit logiciel, WWF va jusqu’à bousculer codes et nos habitudes, pas toujours les meilleures. 

Bel exemple de use-vertising !

Saveaswwf.com

lundi 11 octobre 2010

Une rentrée littéraire en 2.0


Octobre 2010, Fnac de Châtelet. Ça se bouscule rayon livres. Oui c’est l’effet « rentrée littéraire ». Les gros livres beigeâtres trouvent preneur depuis qu’ils arborent fièrement de grosses surcouv’ rouges portant les mentions « Prix Goncourt », « Femina » et autres « Renaudot ». Oui, rayon bouquins la couverture médiatique à plus de force que l’autre.

Vous l’aurez deviné, je voulais aujourd’hui vous parler d’une exception qui a retenu mon attention. Il s’agit du nouvel opus de Rachid Santaki à paraitre en janvier 2011. Les Anges s’habillent en caillera fait déjà parler de lui avant sa sortie. Comment ? En dévoilant les aventures de personnages du roman sur un blog dédié. De cette façon, il commence à poser le décor, à nous entrainer dans l’univers d’un livre qu’on l’on n'a pourtant pas encore entre les mains.

Chaque semaine, la série littéraire prend la forme d’un podcast accompagné d’une illustration. Une façon originale de faire connaissance avec une ambiance mais surtout un auteur. En effet, Rachid Santaki prête sa voix a plusieurs épisodes. Un vrai plaisir qui nous ferait presque retomber en enfance. Mais si, souvenez-vous des livres+cassettes vendus au bureau de tabac. Là, je m’égare.

Je vous conseille vivement cette initiative « teaser » qui a le mérite d’être collaborative. Un trailer serait même en préparation. Une stratégie pull qui j’espère portera ses fruits et conduira l’industrie du livre à se montrer plus inventive.

Le blog de la "série littéraire urbaine"
Le pitch du livre

vendredi 9 juillet 2010

Xbox needs for speed



La visibilité. Voilà est le maître mot d'une campagne.

Alors pour ça on a créé les agences media qui vous disent "où aller" pour être le plus visible, et donc le plus efficace. Et souvent ça donne ça :
- L'agence media : "Pour toucher un maximum de monde je vous préviens, il faut faire de la bâche, de la sucette Decaux et du "cul-de-bus". Et là franchement, ça va faire un carton. On vous assure 300K d'ODV."
Hélas, ce n'est pas toujours suffisant. Beaucoup de campagnes oublient l'aspect affinitaire. Et oui, il ne suffit pas d'avoir croisé une pub pour l'aimer. Alors certains annonceurs vont plus loin, à l'exemple de Microsoft.

Xbox, 360% d'affinité

Se positionner sur les routes à proximité des radars, voilà l'idée qu'a eu Young&Rubicam avec un message simple : "Need for speed". 
Résultat, lorsque le contrevenant qui s'est fait flasher reçoit la photo de son infraction, il a la bonne surprise de découvrir en arrière-plan le message de la marque. 

A la limite de l'ambient, je trouve cette opé' réussie. Elle colle parfaitement à l'univers de la console et à ses jeux de vitesse. Le tout, en s'adressant à la bonne cible. Et oui, les amateurs de vitesse sur routes aiment souvent dépasser les/leurs limites au fond de leur canapé, une manette à la main. (Et parfois une bière, mais là n'est pas le propos)


Microsoft a trouvé le moyen de faire sourire et même de prêcher la bonne parole. Celle de la sécurité routière

Agence : Y&R Johannesburg

mercredi 7 juillet 2010

Domino's, sur le chemin de la rédemption


Faites le test, tapez « dominos » sur Youtube… Résultat, les premières vidéos proposées par la plateforme traitent du bad buzz d’avril 2009. Un employé de la chaine de restauration décide se faire filmer en train de cracher dans une pizza, de se la mettre dans le nez, j’en passe et des plus gores. Bref, une vidéo postée sur Youtube, relayée dans tous les medias, une marque salie qui a du mal à se défendre et qui à l’heure qu’il est, continue d’en faire les frais.
 
Certifié sans retouche

Un an après, la marque a choisi le crédo de la transparence. La pizza Domino’s est belle par nature à tel point qu’elle ne mérite aucune retouche, même lorsqu’elle est « l’actrice » principale d’un nouveau spot télé. Pour le prouver, la marque a choisi de diffuser une vidéo qui montre l’envers de la photographie alimentaire. Ayant déjà assisté à ce genre de shoots, je peux vous dire que c’est digne de la chirurgie et loin de la réalité de notre assiette. Car, pour donner envie la pizza doit être parfaite. Chez Domino’s nul besoin de cutter, seringue ou autre pince, les pizzas que vous achetez sont déjà séduisantes. Alors pour le prouver, la marque organise le concours de la plus belle pizza : show us your pizza.

Achetez votre pizza, prenez-là en photo, postez-là sur le site et le tour est joué. Un jury sélectionnera les plus belles avec 500$ à la clé votre pizza dans la prochaine campagne de la marque.

Domino's ne va pas « là où ça fait mal »

Via cette opération, Domino's annonce ses trois nouveaux engagements :
  1. Les pizzas utilisées dans les publicités seront désormais de vraies pizzas. Aucun ingrédient ne sera ajouté à la recette originale.
  2. Les pizzas shootées seront exclusivement préparées par des employés de Dominos.
  3. Les pizzas ne seront pas manipulées pour être photographiées.
J’ai envie de répondre naïvement : « parce que jusqu’à aujourd’hui vous vous payiez notre tête ». Je veux dire par là que la marque soulève des problèmes qui n’en sont pas pour les consommateurs. Qu’importe que les pizzas à la télé soient retouchées, on s’en doutait. Pour moi le besoin de transparence du consommateur ne se situe pas à ce niveau là pour l’instant. Alors oui, c’est une démarche qui lui permet de se distinguer du concurrent et de mettre en place une opération impliquante. Mais la vraie question est de savoir si aujourd’hui les employés préparent les « pizzas avec amour », si le client peut faire confiance à ceux qui se cachent en cuisine. Faire confiance au publicitaire, ce n’est pas ici son inquiétude.

Quoi qu'il en soit, on perçoit la volonté de la marque de s’inscrire dans une démarche de changement, d’engagement vis-à-vis du client. Mais mon avis est que pour cette campagne, le curseur n’est pas positionné exactement au bon endroit. Là où ça fait mal, dira t-on.

Une démarche d’écoute amorcée

En consultant leur profil Facebook, je suis tombée sur des vidéos de Sam Fauser devenu le cuisinier emblématique (fake ?) de Domino's, qui part en caméra caché à la rencontre des gens pour recueillir leurs critiques sur la marque. A la lecture ça semble être une très-bonne-initiative-risquée-comme-on-les-aime, mais là encore une fois on survole le problème : la confiance dans la marque. Mais l’envie est là et se ressent. En faisant cela la marque admet avoir des détracteurs.

Quoi qu’on en dise, l’alimentaire, la restauration sont des secteurs sensibles dont l’image une fois touchée à souvent du mal à cicatriser, encore plus quand une affaire provient d’Internet. Difficile impossible à effacer complètement.


Affaire (intéressante) à suivre ...

mardi 29 juin 2010

Columbia likes Facebook





Quel est le point commun entre Piaf, Michael Jackson, Mesrine ou encore le Che ? Les histoires de ces personnages du 20ème siècle, entre gloire et décadence ont toutes été adaptées au cinéma après leur mort. 

Mais aujourd'hui nul besoin ni d'être au Père Lachaise ni d'avoir connu le succès avant de toucher le fond. En effet, c'est officiel Mark Zuckerberg va être le héros d'un film signé Columbia


Celui qui aurait lancé Facebook depuis sa chambre d'étudiant à Harvard en 2004 est devenu l'une des plus grosses fortunes de la planète (selon le classement 2010 de Forbes).Et, pour l'instant pas d'échec cuisant au compteur mais la bagatelle 500 millions d'amis.  

Même si le pitch risque de tenir en quelques mots, découvrez le trailer d'un film qui risque de faire parler de lui. 



Un film à liker ?


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Edit du 16/07 :


C’est officiel, David Fincher réalisateur de The Social Network a choisi Justin Timberlake pour incarner Sean Parker co-fondateur de Napster et président fondateur de Facebook. Mais qui pour se glisser dans la peau de Mark Zuckerberg ? Et bien, c’est Jesse Eisenberg (Bienvenue à Zombieland) qui a été retenu. Sans oublier Andrew Garfield que l’on annonce ans la nouvelle saga Spiderman.

Autant dire qu’au vu du casting, David Fincher a décidé de séduire les plus jeunes !

Découvrez l’intégralité de la bande-annonce :




jeudi 17 juin 2010

Ca s'passe comme ça chez l'oncle Sam


Venez comme vous êtes.

On vous le dit, on vous le répète vous êtes chez Mc Do' comme chez vous. D'ailleurs, il y a quelques jours la marque au grand M en a remis une couche avec une nouvelle vague télé. Parmi les 3 spots, on découvre un jeune garçon dont le père ignore tout de l'homosexualité. Un pitch simple sur fond de revendication.

Le positionnement "Gayfriendly" de la marque fait du bruit. Tellement de buit que la vidéo a traversé l'Atlantique. Et, il faut l'avouer elle est loin de plaire à tout le monde. Nombre de conservateurs sont réfractaires à ce message.

Mais qu'en pense la marque Outre-Atlantique ?

Voilà la réponse de Don Thompson, n°2 du groupe interviewé par le Chicago Tribune.

CTribune : Un spot TV français avec un adolescent gay et son père a suscité une certaine controverse - pas en France, mais ici. Pouvez-vous nous en parler?

DThompson : C'est un exemple que les marchés, les cultures sont très différentes à travers le monde. (Par exemple), je n'ai jamais caché le fait que je suis chrétien. J'ai mes propres convictions personnelles et je ne et je ne les ai pas imposées à qui que ce soit. J'ai été dans des pays où la majorité de la population est athée, ou la majorité du pays est musulmane [...]. Alors, face à toutes ces différences, je suis ni juge ni jury. Cela dit, chez McDonald's, il y a des valeurs fondamentales que nous défendons et puis, le monde devient beaucoup plus proche. Nous avons donc beaucoup de conversations. Nous allons donc parfois faire des erreurs. [...] Oui, nous allons en tirer des leçons. Mais, vous avez raison, ce spot ne sera pas diffusé aux États-Unis.

CTribune : Comment ça s'est passé en France?

DThompson : Curieusement, il n'y a pas eu retours négatifs en France. Notre marque est une marque locale et des choses se produiront forcément dans différentes régions du monde. Nous devons simplement nous assurer que nous comprenons l'impact qu'une action peut avoir à une autre échelle que l'échelle mondiale.
(via)
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 Don Thompson va devoir s'y faire un spot qui sort (un peu) de l'ordinaire dépasse souvent les frontières de son pays d'origine. Et même si McDonald's doit penser "local" car les habitudes alimentaires sont différentes, la question de l'homosexualité ne s'arrête pas à l'Hexagone. Je trouve que le n°2 de Mc Donald's se mélange les pinceaux et essaie de masquer la volonté du groupe de plaire à tous, même à l'Américain conservateur au fond de sa ferme au Texas...

En tous les cas, on n'est pas prêt de voir un Ronald noir jouer les mascottes de la marque. "I'm lovin it" c'est tellement plus fédérateur !

Et oui, ça s'passe comme ça chez l'oncle Sam.

Le spot en question :



Agence : BETC Euro RSCG

mardi 15 juin 2010

Un papa pas frileux

Il y a des papas-gâteaux, des papa-poules et des papa-pubeux.
Il semblerait que celui de Ruby Harrison fasse partie des ces trois familles de papas.

Résultat, Chris demande à sa fille Ruby de lui dessiner une affiche pour son agence. Et comme la vérité sort de la bouche des enfants, papa a même décidé d'utiliser ce dessin fleuri pour faire parler de lui !

L'idée de la semaine revient dont à ce papa un peu fou qui a joué le jeu jusqu'au bout puisque vous pouvez même le contacter via rubysdad@harrisonandco.com !

Via

lundi 14 juin 2010

Juste parce que ...

... j'adore cette pub. Ou plutôt ce petit acteur, gardien de but en herbe. Cette parodie des "discours" de fin de match est très bien vue. Nos Bleus n'ont qu'à bien se tenir !

Et c'est signé, Décathlon.

dimanche 6 juin 2010

[Exclu] Saurez-vous garder les yeux ouverts ?



Dimanche 6h. Une femme se réveille en sursaut. Devant sa porte, un homme en uniforme regarde le sol, immobile.
Samedi 20h. On se retrouve entre potes. On se chauffe pour la soirée, qui s'annonce arrosée . Elodie, Claire, Laura, Julien, Yannis et Fred ne le savent pas encore mais ils vont vivre l'insoutenable.


Non, il ne s'agit pas du synopsis d'un nouveau film d'horreur tout droit venu d'outre-Atlantique. Mais les ingrédients sont les mêmes. L'objectif aussi. Toucher, mais surtout "faire peur aux adolescents". Car ici, le réalisateur n'est autre que la Sécurité routière.

On est bien loin du bon vieux "boire ou conduire, il faut choisir". D'ailleurs, ici pas de slogan ou de voix-off. Des images.

A quelques semaines des vacances d'été, la Sécurité routière à décidé de rompre avec les codes publicitaires. En effet, le dispositif est entièrement digital. Pas de site "événementiel" ou de 30' sur TF1. Non. Le film se suffit à lui-même.

Découvrez-le dès maintenant avant sa sortie.
INSOUTENABLE- le film



Agence : Lowe Strateus

vendredi 23 avril 2010

Une carte de presse pour les bloggueurs ?

En voilà une question. Il est vrai qu’elle mérite d’être posée au vue de la variété des points de vue autour du sujet. Justement Emery (mry.blogs.com), David Lacombled (Orange.fr), Johan Hufnagel (Slate.fr) ont donné leur avis sur DecideursTv.
Je croyais assister à un débat, il s’agit plutôt d’une énumération de faits. Difficile d’être constructif. D’ailleurs, cette itv ne donne pas vraiment de réponse. Voilà pourquoi j’ai eu envie de donner la mienne.


Les journalistes « sortent de leur media »

Aujourd’hui, nombre de journalistes bloguent. Une façon pour eux d’explorer de nouvelles contrées en sollicitant directement les internautes via le media web de leur support ou via un blog perso ce qui leur permet de se dédouaner d’une quelconque ligne éditoriale. Pour un journaliste, c’est aussi un façon d’écrire en faisant émerger l’ego derrière le papier. Et quand je dis « ego » n’y voyez rien de négatif.

Généralement, seul le style permet d’identifier un journaliste par rapport à un autre, sur son blog perso, le journaliste termine souvent par un « moi je ».
Ce fameux « moi je », les bloggueurs quelle que soit leur spécialité, le connaissent bien. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils écrivent. Voilà où réside la force du blog : commenter l’info, démonter l’info, reprendre l’info, comparer l’info, dire moi j’aime, moi j’aime pas.


Qui dit journaliste, dit missions

Mais cette info d’où vient-elle ? Très souvent de ces biens-nommés journalistes équipés la-dite de La carte de presse. Etre sur le terrain, aller chercher l’info, la vérifier, la retranscrire, ne pas divulguer ses sources. J’en conviens, certaines infos émanent de blogueurs qui ne sont pas forcément des journalistes.
Le journaliste (et je ne parle pas du nouveau "journaliste-citoyen") est investi d’une vrai mission : donner au lecteur toutes les clés pour qu’il se forge une opinion. Voilà son métier. Alors si, et seulement s’il remplit ces missions, il peut prétendre à disposer d’une carte de presse.

Je sais que ça ne plaira pas à tout le monde, mais d’après moi tous pouvons être blogueurs, mais pas journaliste.
J’aime lire des articles de journalistes, j’aime lire des articles de blogueurs. La frontière ne réside sûrement pas dans le support utilisé (web, papier, télé…) mais dans la recherche et la transmission de l’information.

« les journalistes détestent les blogueurs »

Dommage d’entendre des telles choses. Un journaliste qui connaît son métier et l’exerce au mieux comprend que les blogueurs jouent un rôle important. C’est une façon pour lui d’aller au devant des critiques et surtout des lecteurs.

Une raison qui pourrait expliquer une certaine réticence des journalistes : la publicité. Journalisme et publicité se doivent d’être antinomiques. L’éditeur de presse paie le journaliste, qui paie le bloggueur ? Les bloggueurs qui appliqueront cette loi* auront déjà fait un grand pas vers … la carte de presse l’objectivité.
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*L’article L 7111-6 du code du travail a établi une incompatibilité en ce qui concerne les agents de publicité et le métier de journaliste.


La vidéo en question :